Une petite cure de Chasselas?
Article d’Hervé Lalau paru dans Les 5 du vin le 21 août 2019
Dans le Canton de Vaud, majoritairement protestant, le mot cure renvoie le plus souvent, non à l’habitation d’un prêtre catholique ou curé, mais à celle d’un pasteur.
Vert et blanc
Ces maisons mises à disposition du ministre du culte sont la propriété du Canton. Une propriété qui se manifeste ostensiblement par les couleurs des volets, peints aux couleurs cantonales, le vert et le blanc.
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Ce bref rappel historique pour expliquer le nom d’un excellent Chasselas de la Maison Obrist, à Vevey: la Petite Cure. Pour mémoire, le nom de cure est d’ailleurs porté par plusieurs autres vins, et notamment La Cure d’Attalens, également propriété d’Obrist, mais qui, elle, bénéficie du statut de Grand Cru.
Quoi qu’il en soit, cette Petite Cure 2017 a tout d’une grande: sa robe, elle aussi, mélange le blanc et le vert; son nez plein de fruits jaunes et blancs (pêche, poire, abricot), avec un soupçon d’agrumes, invite à le mettre en bouche ; là, l’explosion de fruits continue, soutenue par une belle salinité et une toute petite pointe de perlant. Petites notes de pierre à fusil en finale. Ce vin a sans doute encore un potentiel de garde, mais séduisant comme il est, pourquoi attendre pour commencer… une petite cure ?
Les Chasselas à Bruxelles
En parlant de Chasselas, nos lecteurs belges professionnels du vin seront sans doute heureux d’apprendre que ce cépage sera à l’honneur, le 14 octobre prochain, à Bruxelles. Une sélection de plus de 50 cuvées sélectionnées lors du Mondial du Chasselas (concours international auquel l’ami Marc et moi avons le plaisir de participer depuis plusieurs années) seront mises en dégustation; avec, en prime, un atelier d’accords mis en musique par Marc lui-même, et un déjeuner autour du Chasselas.
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